Mark Jefferson est né le 11 avril 1975 à minuit sous le regard brillant d’un hibou qui regardait au travers la fenêtre de la chambre d’hôpital. Les cris de l’enfant irritèrent rapidement sa mère qui demanda aux médecins de l’éloigner d’elle. Elle ne voulait pas le prendre. Il n’était qu’une erreur aucunement désirée. Après tout, il n’était qu’un bâtard … Son père biologique n’était pas monsieur Jefferson et tout le monde sauf les Jefferson le savait. Pas même leur fille, Anna, ne connaissait la vérité. De toute façon, elle était trop jeune pour comprendre ce qui se passait. La famille était une autre influence d’Arcadia Bay à l’époque avec leur richesse. Évidemment, ils n’étaient pas fortunés comme les Prescotts et ils n’avaient pas de bibliothèque ou d’école à leur nom, mais ils étaient quand même assez riches pour habiter une petite maison chic cachée dans les bois loin des pêcheurs et de la pauvreté environnante. Monsieur Jefferson était médecin et il possédait sa propre petite clinique pendant que sa femme était mère au foyer. Si on peut le dire ainsi puisqu’elle ne s’occupait même pas elle-même de ses enfants. Elle préférait Anna qui ressemblait parfaitement à sa mère trait pour trait, mais Mark n’eut jamais la moindre attention d’elle. On peut même dire que c’était sa sœur qui l’avait élevé. Cette dernière était un parfait rayon de soleil. Dans le regard d’enfant du jeune Jefferson, elle semblait être un vrai ange avec ses cheveux blonds dorés et ses yeux verts. Elle était la bonté incarnée et avait un de ses sourires qui disait « Tout va bien aller, je suis là ». Il aimait sa sœur comme personne. Elle prenait soin de lui, jouait avec lui, le consolait quand il était triste et elle l’aidait avec ses devoirs. 

D’ailleurs, c’est elle qui lui apprit à se servir d’un appareil photo et qui l’encourageait à poursuivre sa passion.  Ce ne serait pas son beau-père qui l’en aurait encouragé. Ce dernier le traitait comme son propre fils, mais demandait toujours l’excellence de leur part. Il ne se plaignait jamais de sa fille qui avait toujours les meilleures notes du collège, mais ce n’était pas du tout le cas pour Mark. Le petit garçon avait toujours eu des notes stables. Bonnes, mais pas autant que celles de sa sœur aînée.  Voulant rendre son père fier de lui, il travailla toujours sans relâche pour pouvoir faire comme lui et aller en médecine plus tard, mais ce dernier ne semblait jamais assez satisfait. Pour ce qui en est de sa mère, elle n’avait pas toujours été aussi détachée et distante d’après Anna. Elle avait été douce et aimante à une époque, mais quelques mois avant la conception de Mark, elle avait changé de tout au tout. Elle était dépressive, mais elle ne voulait pas voir un psychologue et elle se disputait de plus en plus souvent avec son mari. Rien de bien joyeux et cela affectait Mark. Heureusement qu’il avait sa sœur qui le faisait sortir lorsque le couple se disputait. Ils allaient au phare et elle l’encourageait à prendre des photographies en lui prêtant son appareil polaroid. Ses meilleurs souvenirs étaient tous avec Anna.


Malheureusement, la vie aime se montrer injuste. Ils avaient seulement sept et 17 ans quand ça s’était produit. Anna était allée à Blackwell comme tous les jours, mais elle n’en était jamais revenue à la maison. Elle avait perdu connaissance en classe. Personne ne le savait, mais son cœur était fragile et ce dernier avait lâché. Elle était partie… Mark était seul désormais. Pour surmonter la disparition de sa grande sœur, il s’était plongé dans les études et dans la photographie. Lorsqu’il ne révisait pas le livre de médecine de son père pour « prendre de l’avance », il se promenait dans Acardia Bay avec l’appareil photo d’Anna que ses parents lui avaient permis de garder. Il aimait bien prendre en photo la nature luxuriante, mais il ne réussissait jamais à se sentir complet et combler. Quelque chose manquait… Il avait perdu cette muse… sa sœur…  Il suivit les traces de sa sœur et vint étudier à Black Well. À l’époque, «The Vortex Club » n’était pas un club pour les plus populaires du lycée, mais pour les marginaux, les geeks et les punks dégantés.  Mark se vit invité par un ami à se joindre à eux.  Il accepta. Pourquoi pas? On le trouvait trop… solitaire et snob. Peut-être que se montrer sympathique avec les gens lui ferait du bien? Franchement, même les élèves les plus bizarres avaient un mélange de respect et de peur dans le regard en parlant de lui. Une journée, il était gentil et tout allait bien. Le lendemain, il pouvait se montrer condescendant et se refermer sur lui-même. Le Mark Jefferson adolescent était souvent silencieux, perdu dans les nuages ou derrière son objectif. Il aimait bien les trucs bien glauques et raffolait des films d’horreur. C’est d’ailleurs à 17 ans qu’il commit son premier crime. Un soir, à quelques semaines de son déménagement à Chicago pour rejoindre l’Académie américaine d’art, il avait une idée folle. Son inspiration était revenue en voyant le film « The Bird » d’Alfred Hitchcock. Son art demandait plus de ça! Du jamais vu, du sombre, du dément et de la pureté! À l’époque, il avait eu un coup de cœur pour une jeune femme de son âge. Elle était tellement belle… Cette nuit-là, il s’était faufilé dans le bureau de son père adoptif pour lui voler quelques médicaments assez forts pour faire perdre toute inhibition et la mémoire de sa victime. Il l’avait suivi la journée même et il savait qu’elle se rendrait à la bibliothèque ce soir-là. Finement, à bord de sa voiture, il lui proposa de la faire monter à bord. On déclara sa disparition deux semaines plus tard… La veille de son déménagement, ses parents avaient décidé de l’aide à faire ses boîtes, pressés de le voir partir et ils décidèrent de descendre à la cave où Mark avait installé une mini chambre noire. Ils entendirent des gémissements. Inquiets, ils s’étaient dépêchés à entrer. Ils tombèrent sur l’adolescente disparue. Deux heures plus tard, ils eurent un accident de la route mortel et personne ne sut ce qui était arrivé à la jeune disparue.


Mark se démarqua des élèves en photographie et il eut son diplôme avec honneur. Ce dernier avait longuement réfléchi à sa première tentative. Il devait améliorer ses tactiques. Petit un : Avoir une chambre noire cachée. Petit deux : Ne jamais garder ses victimes plus de deux jours. Petit trois : S’assurer qu’aucun soupçon ne puisse peser sur lui. Pour cela, il avait le plan parfait. Son talent dans son art devenant tranquillement connu aux États-Unis, il lui suffisait d’alimenter l’attention sur lui et modeler lui-même l’image qu’ils auraient de lui afin qu’il soit perçu comme un homme normal tout simplement passionné par son métier. Il écrivit un livre par ailleurs. Cela était très pratique pour son petit penchant caché. Il lui suffisait d’aguicher une jolie jeune femme dans une soirée quelconque, la droguée une fois chez lui avec deux trois pilules dans son verre avant de la laisser le lendemain matin devant la porte de son appartement. Cela dura pendant très longtemps, mais vers l’âge de 37 ans, il rendit compte qu’il…s’ennuyait. C’était toujours des femmes et ce n’était pas cela qu’il cherchait à la base. Il voulait de l’innocence, de la pureté! C’est pour cela qu’il accepta l’invitation de l’école Blackwell qui se cherchait un professeur de photographie. Voilà une belle opportunité pour poursuivre sa chasse et aussi de se fondre dans la masse et ne pas attirer l’attention. C’est durant cette année-là qu’il rencontre Rachel Amber. Elle était la perfection… Il n’avait jamais vu une fille aussi magnifique telle! Il avait l’impression de voir Anna. Durant l’année, une certaine curiosité se développa, puis ce qu’il prit pour de l’amour. En fait, c’était une obsession mal saine et Nathan, ne souhaitant pas que la fille qu’il aimait se retrouve elle aussi droguée comme les autres, avait tout fait pour l faire passer pour morte. Jeffersson n’allait jamais se sortir Rachel Amber de la tête et, d’une certaine façon, il la cherchait dans ses nouvelles victimes. À sa deuxième année d’enseignement, l’homme s’en prit à Kate Marsh ainsi qu’à quelques autres filles ainsi qu’à Max Caufiled qui avait eu l’idiotie de fouiner son nez où il ne le fallait pas. Il a été tué avant la tempête, mais heureusement pour lui Maxine recula le temps avant cet évènement. Il était bel et bien vivant, mais son instinct lui disait de se méfier de cette élève brillante et son amie Punk qu’il détestait plus que tout sans comprendre pourquoi.